La santé des enfants en voyage suscite de nombreuses questions. Voici nos réponses suite à notre expérience.
Quelles sont les
précautions à prendre dans le domaine de la santé (pharmacie,
vaccins, assurance médicale...) ?
La
pharmacie d'un voyageur enfant ne diffère que peu de la pharmacie
d'un voyageur adulte : antipyrétiques, analgésiques,
anti-diarrhéiques, solution de ré-hydratation, anti-spasmodique, un
traitement contre la Malaria (Palu), de quoi nettoyer une plaie et la
panser. Les différences se trouvent dans les dosages, et parfois le
type de préparation (sirop plutôt que comprimés). Nous avons fait
le choix de ne prendre que des préparations en poudres et comprimés
pour éviter tout accident comme un flacon de Doliprane en sirop qui
se répand dans le sac. Nous avons donc calculer quelles étaient les
doses nécessaires à nos filles en cas d'affection.
Qu'aviez vous
anticipé en plus de la pharmacie de voyage ?
En
complément de la pharmacie standard de voyage, nous avons ajouté
des traitements propres à nos affections courantes. Les filles
étaient sujettes aux Otites, les différences de pressurisations
dans les avions peuvent entrainer la migration des germes du nez vers
les oreilles. Ainsi un rhume peut facilement se transformer en Otite
à la sortie de l'avion. Nous avons donc emporté des sprays nasales
afin de réaliser une désinfection rhyno-pharyngé à chaque
décollage et à chaque atterrissage. Nous avons également emporté
de quoi traiter une Otite (anti-inflammatoires et antibiotiques)
adulte comme infantile. Nous avions également emporter des granules
homéopathiques contre le mal des transports et le mal des montagnes,
ainsi que des granions de
cuivre et des gouttes aux essences pour traiter un état grippal chez
l'adulte ; pas de Dolirhume, cela entrainant des sinusites. La
médication habituelle était également du voyage, comme mon
traitement contre les migraines.
Comment gérer les
maladies de l'enfant ? Les enfants ont-ils été gravement malades
lors du voyage et si oui comment être sûr qu'ils reçoivent les
meilleurs soins ?
Un enfant malade
est beaucoup moins coopératif, et il convient de prendre du temps
pour le soigner vite avant de poursuivre le voyage. Les filles n'ont
quasiment pas été malades durant les 10 mois. Amélie a été
malade une journée en Inde (vomissements, mal au ventre), et vomit à
deux reprises juste après l'absorption de lait (une fois en Bolivie
et une fois au Pérou). Quant à Alix elle a eu une angine à Tahiti
et mal au ventre 3 jours à Uyuni. Autant dire qu'elles ont été
moins malades en voyage qu'à la maison ! Nous avons néanmoins
appliqué des règles strictes d'hygiène : le lavage des mains
systématique avant les repas, l'éviction des crudités non pelés,
une attention particulière envers l'eau de boisson et le lait.
Nous n'avons donc
pas eu besoin de faire appel à des services de soins pour les
enfants lors du voyage.
Cependant,
j'ai
pu expérimenter les services de soins en Inde, lors de ma réaction
allergique, et les soins ont été
de qualité, il faut tout de même être vigilant sur l'hygiène et
être sûr que le matériel utilisé n'a servi qu'à nous. Dans notre
cas, c'est Cyril qui s'est chargé d'acheter les aiguilles, seringues
et solutions à la pharmacie de l'hôpital.
Avez vous été
confrontés à des zones de malaria dans lesquelles vous êtes restez
longtemps et si oui, quelle option avez vous choisie pour vous en
prémunir et en particulier les enfants : (traitement préventif ou
médicaments emportés avec vous...?)
Officiellement,
nous n'avons pas séjourné dans des zones de Malaria : en Bolivie,
nous sommes restés au dessus de 1600 mètres d'altitude, et le
Rajastan n'est pas une zone à risque. Cependant, j'en est pris
conscience qu'un peu tard. Le médecin que nous avons rencontré à
la consultation pour grands voyageurs, nous a faussement conseillé
de prendre un traitement préventif contre la Malaria en Inde et en
Bolivie, sans tenir compte des zones dans lesquelles nous souhaitions
réellement séjourner. Après un discours moralisateur, nous avons
accepté de prendre ce traitement lors du séjour en Inde. J'ai
refusé de transporter un traitement en sirop pour les filles, elles
ont donc pris des comprimés que nous divisions en 2 pour le premier
traitement et en 4 pour le second. Les filles ont parfaitement acquis
la technique pour avaler un comprimé, et ce dès le premier jour et
pour plus de deux mois, ce qui nous a évité de les piller dans un
jus de fruit ou de l'eau. Je pense sur ce point que le fait que nous
ayons pris le temps le premier jour pour les faire avaler aux filles,
sans stigmatiser dessus et de manière totalement décontractée de
la part des parents a grandement aidé.
Même
si cela s'est bien passé pour nos enfants, il faut rester vigilant
au surdosage. J'en
ai été victime, puisque mon
poids est passé en dessous de 50 kg au bout de vingt jours de
présence en Inde, et que le dosage « Adulte » n'est
adapté qu'au delà de 50 kg.
Avec le recul, nous
ne prendrions pas de traitement préventif, mais peu être un
traitement curatif à base de Malarone au fond de notre sac, pour le
cas où ; bien que les zones traversées ne comportaient qu'un très
faible risque.
Voyager avec les enfants de moins de
3 ans : alimentation et quid des couches ?
Nous avons fait le choix de partir
après les couches et avant l'école pour simplifier l'organisation.
Maintenant, il me semble tout à fait possible de partir avec des
enfants plus jeunes. Jusqu'à un an, l'allaitement maternelle est
l'assurance de proposer à son enfant un lait de qualité, propre et
toujours disponible. Par la suite, les aliments de diététique
infantile sont très répandus, souvent à base de bouillies de riz
en tous genres en Asie, en petits pots ou en conserves.
Quant aux couches, la course aux
changes jetables peut être fatigante et prenante, sans compter le
volume que cela représente dans les sacs. Le plus simple, bien que
contraignant, est les couches lavables. Je pense après qu'il s'agit
de choix, tout comme le fait de laver
ses vêtements à la mains plutôt que de faire appel à un
pressing ou une laverie.
Par ailleurs, les moins de 3 ans ont
des besoins en sommeil supérieurs aux aînés ; un porte bébé en
forme de hamac, me parait très utile pour procurer à l'enfant un
espace de sommeil, particulièrement adapté lors de longues journées
de visites ou de balades.
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