Cependant, pour aller un peu dans mon sens, ces installations possèdent leur spécificité ce qui montre qu'elles ont évolué dans le sens culturel du pays. Ainsi, je souhaitais détailler l'un des équipements que nous utilisons tous les jours : les douches boliviennes.
On nous avait déjà parlé de leur existence en Amérique du Sud. Nous l'avons rencontré une unique fois au Brésil, dans un hôtel de Paraty et c'est actuellement systématique en Bolivie. Il s'agit des douches... électriques.
Tel Chaude François changeant son ampoule dans son bain, nous prenons une douche, les pieds dans l'eau avec un pommeau électrique. Ici, point de chauffe eau à gaz ni même électrique, l'eau est chauffée à la demande directement au dessus de notre tête par le pommeau de douche fixé en hauteur. Alors qu'en France les normes imposent presque que l'interrupteur de la lampe de la salle de bain soit à l'extérieur de la pièce, ici, les fils électriques alimentant ce pommeau sont bien visible, souvent fixés avec un simple scotch et un disjoncteur carrément présent dans la douche.
Attention donc de ne pas éclaboussé le haut de la douche, sinon, coiffure en brosse assurée, même pour les cheveux longs.
Il nous est même arrivé de devoir réactiver le disjoncteur qui saute. Pas facile de prendre une douche lorsqu'il faut l'actionner une vingtaine de fois, refaire le réglage de la température à chaque fois. Perrine a également eu des petites décharges lorsqu'elle souhaitait actionner le robinet.
Mais pour l'instant toujours en vie. Nous nous en étonnons tous les jours ;-)
Cet aspect sécuritaire détaillé, il nous reste à voir le fonctionnement. Concrètement, l'appareil se met en route et chauffe lorsqu'il y a assez d'eau qui le traverse. Une résistance électrique chauffe l'eau : plus il y a d'eau et plus elle est froide. Donc moins il y a d'eau est plus elle est chaude. Oui, mais moins il y a d'eau et... stop, l'appareil se s'arrête de chauffer. Voilà, vous comprenez un peu notre casse tête quotidien. L'eau est rarement chaude, ou, lorsqu'elle le devient, nous entendons le ronronnement de la résistance s'arrêter, il faut alors par réflexe, actionner le robinet afin de faire passer plus d'eau puis, très rapidement, le refermer un peu afin qu'il n'y ait pas trop d'eau rendant le filet trop froid. Tout un art que nous tentons d'améliorer chaque jour.
Finalement, peut-être n'utilisons-nous pas correctement ces douches boliviennes. Si ça se trouve, le système est peut-être radicalement différent de ce que nous nous représentons d'une douche. Ne faudrait-il pas tout simplement, les pieds dans l'eau, toucher le système électrique afin qu'une décharge nous nettoie la peau de toutes les crasses ?
Je vais demander à Perrine d'essayer, elle vous racontera... ou pas.
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