Nous ne sommes pas les seuls |
Écrit par Cyril | |
27-06-2009 | |
![]() Lors de la préparation de notre voyage autour du monde, nous avions souhaité profiter de l'expérience de personnes ayant déjà réalisé un tel périple. J'avais alors recherché sur internet des carnets de voyages et en avais contacté certains auteurs. C'est dans le nombre de sites trouvés consacrés à de tels périples que je me suis rendu compte que notre Grand Projet Original n'en était finalement peut-être pas si extraordinaire que cela. Du moins aux yeux de la toile, car ce projet de voyage, dont la préparation nous aura occupé trois années (dont une très active), la réalisation une année et j'espère, le retour imprégner de voyage (expositions, rencontre de voyageurs) qui durera dans le temps, toutes ces années dans notre jeune vie (si, si, nous avons encore tous les deux moins de trente ans... enfin encore pour quelques semaines...), si elles ne constituent pas un projet de vie dans son ensemble, elles ne sont pour le moins pas insignifiantes, bien au contraire. Beaucoup d'échanges de mails ont précédé ce voyage. Beaucoup de conseils ont été glanés pour tel ou tel pays. J'ai d'ailleurs regroupé la majorité d'entre eux sur notre page d'itinéraire, apparaissant ainsi sous forme de citations. Mais cette impression d'originalité s'était également évaporée dans mon univers de travail. En effet, à mettre trois années à se préparer, il s'en passe des choses chez les collègues. C'est ainsi que j'ai connu trois collègues quittant le job pour partir voyager. Etienne est allé en 2 CV jusqu'en Inde en passant par l'Afrique, Marie est partie quelques mois plus tôt que nous pour un tour du monde similaire (en avion), elle est d'ailleurs rentrée en France il y a quelques jours, enfin, le troisième collègue était parti un an en Australie. Pour couronner le tout, quelques jours avant mon départ, une nouvelle recrue rentrait justement d'un... tour du monde. Je vous le dit, aucune originalité notre voyage. Aucune, vraiment ? Au début de notre périple, nous n'avons finalement pas rencontré beaucoup de voyageurs au long cours. A Pékin pendant un mois, nous habitions dans un appartement au milieu des autochtones et lors de nos différentes visites, nous apercevions certes de nombreux touristes, mais n'avions finalement eu que très peu d'échange ; aborder une personne dans la Cité Interdite n'est pas instinctif, surtout que nous étions au début de notre voyage. De même en Inde, nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer de tels voyageurs. Dans notre guest-house où nous avions séjourné près de trois semaines à Jaipur, nous croisions essentiellement des touristes Indiens. A Bali, notre type d'hébergement était nouveau : nous étions uniquement en hôtels. Cela favorise les rencontres, mais là encore peu de personnes en long voyage. Finalement, jusqu'à notre arrivée en Amérique du Sud, nous n'avons pas réellement rencontré de voyageurs tels que nous. Les premières rencontres de tourddumondistes ont commencé sur l'Ile de Pâques. Surement que cette destination petite et très lointaine est privilégiée comme escale d'une semaine dans un long survol du Pacifique. Puis en Amérique du Sud, l'hébergement que nous avons privilégié étant, certes des hôtels, mais des hôtels de "backpackers". Ce terme, nous ne le connaissions pas avant de partir. Pourtant dans tous les pays, il est le lieu de rencontre de tous ceux qui voyagent "en sac-à-dos", c'est à dire, ceux qui partent avec un gros sac sur le dos et qui utilisent les moyens de transports locaux pour se déplacer de villes en villes. C'est finalement vraiment la façon de voyager que nous avons adoptée sur ce sol sud américain : remontée depuis Punta Arenas, située tout au sud du Chili, jusqu'à Rio de Janeiro, en bus et en fréquentant des hôtels de backpackers qui sont généralement bons marchés et adaptés à cette catégorie de personnes. Je n'y verrais par exemple pas vraiment de personnes âgées y séjourner, d'ailleurs la moyenne d'age est souvent en dessous de 30 ans. Parmi les voyageurs rencontrés, il est rare que leur voyage dure moins de 6 mois. Certains font le tour du monde, d'autres consacrent une année entière à l'Amérique du Sud. Il est rigolo de voir que nos itinéraires se superposent quelques fois sur une carte, du moins sur quelques destinations avoisinantes. Si ce n'est pas dans le même sens, nous échangeons respectivement nos bons plans pour les lieux déjà visités. En Patagonie, nous revoyions ainsi quelques voyageurs d'une ville à l'autre, parfois nous séjournions également dans les mêmes hôtels. Sympa de retrouver un voyageur à Uyuni (Bolivie), déjà croisé à Bariloche (milieu de l'Argentine) et également à Iguaçu. Après avoir rencontrer tous ces voyageurs, dans ces nombreuses villes du monde, nous pouvons cependant constater l'originalité de notre voyage. En effet, il est très rare de rencontrer des familles avec enfants. Il y a bien Yann et Pauline, deux enfants avec lesquels Amélie et Alix ont beaucoup joué deux ou trois jours ensembles. Avec leurs parents, ils réalisent un tour du monde en camping car. Il y a également Béatrice et Vincent avec leur fils Paul sur l'Ile de Pâques, en tour du monde en avion, comme nous. Et puis... heu, c'est tout. Des familles qui voyages, il y en a. Mais elle réalisent souvent leur périple en Camping-Car, difficile de rencontrer ces personnes si nous n'avons pas les mêmes modes de transport/hébergement. Ce constat est d'ailleurs régulièrement confirmé par le personnel des hôtels que nous fréquentons : ils sont souvent ravis d'accueillir "enfin" des enfants. Ainsi, les familles partant avec de simples sac-à-dos et des billets d'avion, il en existe bien moins. Et c'est un peu en cela que l'on remarque l'originalité de notre projet. Et puis c'est maintenant à notre tour de recevoir de nombreuses demandes de contact de la part de personnes qui préparent un voyage autour du monde avec leurs enfants, ou en rêve seulement. Et vous le départ, c'est pour quand ? A lire également :
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