Un demi-million de pingouins à Punta Tombo |
Écrit par Cyril | |
15-05-2009 | |
Le trajet, même s'il est comparable en terme de distance totale à parcourir par rapport à la Péninsule Valdes, est beaucoup plus agréable : la route est pratiquement entièrement goudronnée, seuls 22 petits kilomètres de piste récalcitrante ponctue le voyage. La route est d'ailleurs toute récente, inaugurée courant 2008. Et hop, 400 km de plus pour cette nouvelle journée. L'accès à la réserve est payante, comme celui à tous les parcs nationaux de la Patagonie. La formalité effectuée, nous sommes guidés par un chemin qui nous mènera de l'autre côté de la colline nous masquant actuellement le bord de mer. Il nous est précisé de ne pas sortir du chemin, ni d'approcher les pingouins à moins d'un mètre, et l'on comprend pourquoi dès nos premiers pas : les pingouins vivent ici... et traversent sans regarder ni à gauche ni à droite. Le paysage est constitué d'un sol relativement aride parsemé de nombreuses touffes d'une plante qui constitue finalement le toit d'un nid de manchot qui aura creusé un trou afin de s'y blottir. Sous chaque touffe, un nid qui abrite un pingouin, voir deux. Le chemin de la visite fait un tour au milieu de cette colonie sur quelques deux kilomètres et nous emmène jusque sur le haut d'une petite falaise de 4 ou 5 mètres, surplombant la plage où certains pingouins bronzent avant un petit bain dans les vagues de l'océan. C'est d'ailleurs très amusant de les voir se baigner et jouer dans l'eau, car il s'agit bien à cette période d'un loisir et non d'une plongée pour se nourrir. Une vague arrive, ils plongent à sa base et ressort juste derrière après avoir fait un retourné triple axel. Certains font la planche, d'autres se laissent porter par le mouvement des vagues. Je n'en ai vu aucun avec une planche de surf, surement que les vagues n'était pas assez grandes pour pratiquer ce sport en cette belle matinée. A la fin de la période de reproduction, les manchots migrent à plus de 6000 km des côtes pour se nourrir. Entre avril et septembre, ils ne toucheront pas la terre, sauf s'ils sont malades. Nous avons de la chance des les voir encore présents, juste avant leur long périple annuel. Certains Manchot arbore encore un duvet de plumes qui leur pousse afin de les protéger du froid lorsqu'ils sont hors de l'eau. Ce duvet est incompatible avec la baignade, ils doivent donc attendre que ce dernier ne tombe totalement afin de pouvoir envisager nager à nouveau. Leur pelage résultant est ainsi lui étanche et leur permet de se protéger du froid de l'eau, cette fois-ci. Nous avons ainsi vu quelques spécimen complètement revêtus de duvet, d'autres, pour majorité, l'ayant perdu totalement et certains, avec un duvet pour moitié tombé. Les plus rigolos sont ceux pour lesquels 3 plumes de duvet restent plantées sur leur crane, à l'indienne. La jolie colonie de Pingouins, nous remercions les papas et nous remercions les mamans (pingouins). Tous les jours, nous voudrions que ça recommenhenhenhence. Yougadi, gadi, gada.
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