La célèbre Route 40

Écrit par Perrine   
09-05-2009
 

33 heures de bus ! Si, si, c'est possible ! Ne faites pas ces yeux là, cela ne fait qu'une seule journée ... et deux nuits. Et puis les températures seront plus clémentes au nord ! Un peu de courage, nous nous sommes bien fatigués à El Chalten pour dormir coute-que-coute.

A l'annonce des heures de bus, nous avons été un peu décontenancés, mais nous nous sommes fait à l'idée, ce sera le plus long trajet de bus que nous réaliserons. Les prix diffèrent beaucoup, et le temps de trajet également, nous optons pour un trajet de 2 nuits et 1 journée plutôt que de deux jours (avec nuits à l'hôtel entre les deux), et une compagnie qui ne fait pas payer les filles ... elles seront donc sur nos genoux ! Il faut dire que dans les bus, le prix est à la place, si les filles payent, cela double le budget transport. Bon, OK, ce n'est pas un bus couchettes, c'est un bus régulier avec des sièges qui s'inclinent à peine, mais ça fait des souvenirs. A l'abri bus d' El Chalten, la moyenne d'âge est de 25 ans, les filles sont les seules enfants.

De même que la légendaire route 66 des États-Unis, la route numéro 40 est un symbole et un emblème de l'Argentine.

La "Ruta Nacional 40" est une importante voie routière d'Argentine qui traverse le pays du nord au sud, depuis le Cabo Vírgenes (cap des vierges) à l'extrême sud de la Patagonie jusqu'à La Quiaca à la frontière bolivienne. C'est une grand route mythique qui court parallèlement à la Cordillère des Andes en reliant les parcs nationaux les plus importants.

C'est la route la plus longue du pays, elle fait plus de 4928 km.

En 2006, la route nationale 40 était revêtue à 48%... mais pas dans les provinces que nous traverserons !

C'est ainsi qu'à 4 heures du matin, la première nuit, le bus est resté littéralement scotché dans la boue ! Ne rigolez pas, c'est pas drôle ! Vers 9 heures du matin, une fois le soleil levé, le chauffeurs demande aux hommes de sortir pour pousser et aux femmes de se mettre d'abord sur le côté droit du bus, puis à l'avant. Voici donc une petite vingtaine de mecs à peine réveillés qui sortent dans une boue qui leur arrivent aux genoux, pour pousser un bus en travers sur la piste (oui, je ne parle plus de route à ce niveau là !). Ajoutons à cela, un autre camions enlisé à côté de nous, et qui passera à 10 cm du bus quand celui-ci avancera de quelques mètres une première fois. Amélie sait à présent comment on sort un tel engin de la boue : on ramasse des branches et des herbes sèches sur le bas côté et on les met devant les roues !

Après 25 minutes de durs labeur pour ceux qui poussent, pas ceux qui filment (n'est-ce-pas Cyril), le bus est sorti d'affaire... mais super sale ! Imaginez une trentaine de personnes ayant piétiné dans la boue, qui remontent à bord du bus sans tapis pour essuyer les chaussures boueuses.

Le bus ayant pris du retard, la compagnie sépare le groupe en deux : un groupe pour le Chili, l'autre pour Bariloche. Cela nous économisera 4 heures, et nous héritons d'un bus propre pour la dernière nuit.

Nous arriverons donc à Bariloche à l'heure prévu, ce qui parait incroyable pour 33 heures de bus et un embourbement, fatigués mais heureux d'enlever les collants et grosses chaussettes.

Photos de notre trajet épique  de 33 heures en bus sur la Routa 40

 

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