Comment avez vous géré
le rythme spécifique des enfants pendant votre voyage ?
Avec des enfants en bas age, comment
assurer les siestes en journée ?
Quel moyen avez-vous trouvez
pour sécuriser les enfants, c'est à dire leur donner des habitudes,
des repères, des petits rituels pour qu'ils se sentent un peu chez
eux au long du voyage ?
Comment réagissent les enfants en
situation de voyage avec changement régulier de lieu, là où il
arrive que les enfants parfois préfèrent la stabilité rassurante
au mouvement ?
Lors de la préparation de notre voyage nous avons d'emblée
aménagé l'itinéraire (choix des pays et temps passé dans chacun
d'entre eux) en fonction des besoins des enfants. Nous avons commencé
notre périple par un mois entier à Pékin. Tout le monde se
demandait bien pourquoi nous y restions aussi longtemps, qu'en une
semaine se serait bouclé. Certes, une semaine pour un couple
baroudeur qui ne fait que ça de la journée, ça peut passer... en
terme de visite. Par contre, il n'y a pas d'immersion possible à mon
sens en si peu de temps. Les enfants ont besoin de repos. Alix fait
régulièrement la sieste, elle faisait encore trois heures de sieste
quotidienne avant notre départ.
Les enfants ont grandement besoin de repères. Les repères ont
déjà un peu explosé avant le départ, avec le déménagement, le
logement temporaire chez les grand-parents, et le fait de confier les
plantes et surtout leur lapin à des amis. Tout cela n'est pas facile
à vivre pour un jeune enfant. Le fait de rester dans un appartement
"à nous" pendant un mois à Pékin a permis de remettre
des repères : coucher à 20h, rituel matinal, etc. Nous restons bien
sûr leurs principaux repères avec le doudou d'Alix. Notre année
avec elles est aussi envisagée comme un temps privilégier pour les
voir grandir et prendre le temps avec elles.
Le rythme est devenu bien plus soutenu
dans le dernier tiers de notre voyage, lorsque nous avons visité le
continent sud américain. Nous restions en moyenne seulement 2 à 3
nuits par hôtel, mais rarement moins afin de prendre tout de même
le temps. Et quelques fois, lorsque le lieu était propice à faire
de nombreuses visites et activités, nous restions une semaine
entière au même endroit.
L'arrivée dans un hébergement est
toujours une découverte pour les filles. Le départ de ce lieu pour
un autre ne posait généralement pas de problème, à part peut-être
lorsqu'il fallait dire au revoir à des enfants qu'elles y avaient
rencontrés.
Nous avions bien plus souvent nos
sac-à-dos sur le dos en comparaison du début du voyage et le
sentiment d'être des voyageurs était bien plus ancrée maintenant
que nous avions un peu plus d'expérience terrain.
Les filles ont pris l'habitude de
marcher où que nous allions : visite d'un monument, ballade dans les
rues de la ville, randonnée en montagne, etc. Il n'y aura eu qu'en
Inde que j'aurai porté souvent Alix sur mes épaules,
essentiellement pour des raisons d'hygiène.
Cette habitude de marcher, on la
ressent maintenant également de retour en France où elles préfèrent
aller à l'école à pied plutôt qu'en voiture, marchent sans
problème lors de nos déplacements pédestres et participent même à
des courses d'orientation avec leur grand-mère.
Comment gérer le
décalage horaire ?
Faire le tour du monde, cela implique
le passage par tous les fuseaux horaires de la Terre. Certes, mais
ces passages se font généralement en douceur, car le périple dure
plusieurs mois, un nombre limité de fuseaux horaires sont donc
passés lors d'un unique trajet, d'un pays à l'autre. Dans notre
cas, les voyages les plus longs et engendrant un décalage horaire
important furent le premier (Paris/Pékin) et le dernier
(Pérou/France). Si le premier est assez bien décrit dans le film
« Lost in translation » et que nous avons mis plusieurs
jours à nous caler à l'heure chinoise, le dernier lui est passé
presque inaperçu, l'excitation du retour prenant le dessus sur la
fatigue. Les filles se sont très bien adaptées à chaque changement
horaire. Dans le sens de notre voyage (départ vers l'est), nous
perdions des heures au fur et à mesure de l'avancement de notre
périple, heures
que nous avons regagnées d'un seul coup sous la forme d'une journée
complète supplémentaire lors de notre trajet Nouvelle Zélande /
Tahiti.
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