Du petit village bolivien
à la grande ville, les rues sont toutes très vivantes et colorées.
De la couleur, il y en a essentiellement sur les habits des Boliviens
et des Boliviennes par leurs étoles tissées multicolores. La vie
transparait dans la rue principales, les rues connexes, sur la place
des armes (Plaza del Armas), dans les marchés, qu'ils soit couverts
ou en plein air.
Peut-être simplement
parce que de nombreux métiers s'exercent ici dehors, en plein
passage de foule. Beaucoup de petits vendeurs bien sûr, mais
également des métiers étonnants. La plus forte concentration de
cette vie commerciale de rue, nous l'avons rencontré à La Paz,
capitale économique de la Bolivie.
En Bolivie, les supérette
sont très rare, nous en aurons rencontré une seule à Sucre. Les
courses alimentaires se font alors dans de petites épiceries
proposant boissons, pâtes, riz, biscuits, fruits et légumes.
Beaucoup d'entre elles disposent d'une grille ou une sorte de
barrière empêchant le client d'y rentrer, il faut alors appeler le
propriétaire et lui indiquer, tout comme à l'agent de La Poste en
France situé derrière une vitre blindée de 4 centimètres, ce que
l'on souhaite acheter.
Por Favor, du PQ. Là,
celui-là. Non, un peu au dessus. Sur la droite. Non, un peu à
gauche maintenant... oui, celui-là. Il est à combien ? Ah non
alors, plutôt celui-là, juste derrière. Un peu plus en bas...
Pour sortir un peu plus
dans la rue, nous rencontrons souvent des Tiendas. Avec un petit abri
métallique, elles proposent de tout et de rien. Dans un demi-mètre
cube, l'une d'entre elle peut vendre aussi bien du Shampooing, des
cartes mémoires pour appareil photo, des piles, des boissons ou des
bonbons.
Plus rudimentaire encore,
de nombreux vendeurs proposent sur une simple planche sur tréteau ou
encore sur une simple bâche posée à même le sol, des articles
plus spécialisé. On trouvera ainsi du matériel électriques telles
que des prises, du fil, des interrupteurs, etc. vendus à l'unité.
Ainsi, des vendeurs de bijoux, de compact disques ou une mercerie
n'occupe pas plus d'un mètre carré sur le trottoir. Toutes les
pièce sont souvent soigneusement agencées les unes à côté des
autres comme ces centaines de figurines en jouet que le vendeur
disposent tous les jours à la manière de militaires en rang pour le
salut.
Certains proposent des jus
de fruits fraichement pressés, d'autres ne connaissent pas le choix
et vende du maté... seulement. Les verres sont déjà remplis avec
une petite coupelle au dessus pour en protéger le contenu de la
poussière.
Les métiers de la rue ne
s'arrêtent pas à des vendeurs. Les cireurs ici sont assez répandus,
comme dans toute l'Amérique Latine d'ailleurs. Il y a quelques
enfants qui le pratiquent essentiellement dans les parcs en quête de
la chaussure cliente. On nous le propose régulièrement. Oui,
étonnant, mes chaussure en toile ne le comprennent toujours pas. Une
fois, un gamin a même insisté et à voulu me démontré que cela
pouvait leur faire du bien. Il m'a proposé de tester gratuitement...
sur ma semelle ! Mais il s'agit également d'un métier d'adultes.
Ces derniers disposent alors d'un siège fauteuil, souvent couplé
avec un parasol. Les clients profitent de ce temps calme où
quelqu'un chouchoute leurs pompes pour lire le journal vendu à
proximité.
En Bolivie, le photomaton
prend la forme d'une petite boite sur pied, un appareil photo, que le
photographe tien disposé debout dans les parcs ou les sorties de
marchés. Un miroir attaché avec un simple bout de scotch permet aux
clients de se recoiffer avant de prendre la pose.
Ici, tout Bolivien
transporte quelque chose dans la rue. S'ils sont des vendeurs, il
s'agit de leur stock, les maman portent leur enfants jusqu'à très
tard d'ailleurs. Pour se faire, un grand tissu multicolore leur
permet d'y mettre tout leur fardeau qu'ils disposeront sur leur dos.
Cela peut même devenir professionnel : le porteur aura ainsi la
charge de transporter sur son dos des objets de toutes tailles. S'il
s'agit de fournir une épicerie en biscuit, le porteur aura sur son
dos une quantité impressionnantes de cartons en contenant. En
volume, cela peut facilement atteindre les deux mètres cubes : deux
mètres sur un sur un ! Tout ceci simplement tenu par une corde. Le
porteur peut également livrer un lit dans une maison, en un seul
voyage : matelas et sommier compris.
Lorsque la faim se fait
sentir, pourquoi ne pas aller à la cantine ? Ici, elles sont dans la
rue : une cuisinière apporte deux grandes marmite certainement
cuisinées chez elle. L'une contient la viande en sauce, l'autre
généralement du riz. Elle installe 3 bancs autour d'elle pour ses
clients qui peuvent ainsi manger chaud et assis dans la rue dans une
assiette en céramique. La grande thermos lui permet de proposer du
maté, sorte de thé sud-américain. Le client, tout comme au
restaurant classique, peut demander à ce que son assiette lui soit
versée dans un sachet plastique pour le manger plus tard, sorte de
doggy-bag.
Les métiers de rue ne
sont pas seulement sur les trottoir. Sur la route, de nombreux taxis
circulent. La proportion par rapport aux voitures particulières est
impressionnante. Taxi et collectivos représente parfois près de 90
% du trafic. Les collectivos sont de petits vans disposant d'une
dizaine de places assises et réalisant un parcours précis. Il n'est
pas rare qu'ils transportent près d'une vingtaines de personnes... à
l'intérieur. Il y a le chauffeur, mais également le "crieur"
qui ouvre et ferme la porte coulissante en même temps qu'il crie le
parcours ainsi que le tarif de la course. On les entends à toute
heure. Alors qu'en Inde le bruit de la rue était cadencé par les
klaxons des véhicules, ici, à La Paz, il l'est par les cries de ces
rabatteurs de collectivos.
Finissons cette courte
description par les mendiants. Sans que cela soit un fait vérifiable,
je trouve qu'il y en a beaucoup moins qu'à Paris, en terme de
proportion. Il existe également quelques clowns de rue qui
effectuent quelques jongleries devant les voitures lorsqu'elles sont
arrêtées à un feu rouge. Un fait étonnant, les gens donnent de
l'argent. C'est simple, je n'en ai pas encore vu un, faire son petit
show, sans que quelqu'un ne lui donne une pièce.
Photos de ces Métiers de rue en Bolivie
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