Lors de notre excursion de
4 jours nous avons déjà pu fouler le Salar de Uyuni, mais sous un
ciel blanc gris. Nous avons souhaité y retourner sous un ciel bleu
et en avons profité pour gravir le volcan Tunupa, dominant la vaste
étendue de sel blanc.
Nous qui avions réalisé
le tour de 4 jours à partir de Tupiza, en partie parce qu'il n'y a
pas beaucoup d'agence et que le choix est vite fait, nous voilà à
courir une bonne dizaine d'agences à Uyuni pour savoir ce qu'ils
peuvent nous proposer en terme d'excursion. Alors que le tour de base
fait passer par l'hôtel de sel, la ville des travailleurs du Salar
ainsi que l'ile du pêcheur, que des sites que nous avions déjà
visité et qu'il ne nous intéressait pas de revoir, ce que nous
souhaitons est un peu spécifique : fouler le Salar et faire du
trecking sur le volcan Tunupa. A défaut de compléter un groupe pour
un tour basique, il nous faut une voiture privée. C'est un peu plus
cher puisque nous devons payer pour nous quatre ce qui pourrait être
divisé par 6 adultes, mais nous négocions correctement cette
excursion.
Départ 9h... en théorie.
Le chauffeur n'arrive qu'à 9h15 et passe par le marché pour faire
les courses pour le repas du midi. 9h30, nous voilà enfin parti...
pour nous rendre chez lui, il doit chercher les ustensiles de cuisine
et les couverts. Vu le temps patienté dans la voiture, la vaisselle
ne devait certainement pas avoir été faite.
Les trois quart d'heure de
retard seront vite oubliés dès que le 4x4 arrivera sur le Salar.
Nous demandons un premier arrêt qui nous permettra de faire des
photos rigolotes. Car c'est bien l'une des attractions touristiques,
au delà de l'aspect géologique, les touristes rivalisent
d'imagination pour obtenir des photos dignes des trucage de "Chérie,
j'ai rétrécie les gosses". Le fond blanc donné par la surface
du Salar ainsi que le fond bleu du ciel permettent des jeux de
changement d'échelle. C'est ainsi que Perrine se retrouve dans le
bonnet porté par Amélie et Alix ou que les filles donnent la main à
leur poupée Lila. Les filles fatiguent avant les parents, nous
partons donc en direction du volcan Tunupa. Tel un marin qui semble
apercevoir une ile à l'horizon, nous distinguons le volcan qui
grossit à mesure que l'on se rapproche de lui. Il semble si proche,
pourtant nous roulons encore et encore et il semble toujours aussi
loin. Une heure et demie de traversée du Salar nous seront
nécessaires avant d'atteindre la base du volcan.
Nous arrivons enfin au
pied du volcan, qui sort comme un pic entouré par cette immensité
blanche. Nous traverserons un petit village au nom de Coquesa puis
emprunterons un chemin après avoir payé le droit d'entrée à un
petit garçon qui nous prêtera en échange une clef. Cette dernière
nous permettra d'entrée dans une petite grotte où nous pourrons
voir des momies.
On nous avait dit que des
momies étaient visibles. Nous imaginons que ce serait simplement
quelques os laissés dans un coin, histoire d'attirer les touristes.
Il n'en est rien, la grotte renferme 7 momies relativement bien
conservées. Nous avions déjà eu l'occasion de voir une momie,
celle d'une enfants, au Musée des Hautes Montagnes de Salta (MAAM).
Conservées dans une enceinte à -20°C que nous ne pouvions pas
photographiée, nous voici face à des momies toujours dans leur
position d'origine, que nous pourrions presque toucher. Nous avions
déjà beaucoup discuté de cela avec les filles et elles n'ont pas
l'air d'avoir été traumatisées. C'est d'ailleurs un sujet qui
permet d'aborder la mort dont Amélie regorge de questions. Ces
momies étant des offrandes aux dieux, il ne s'agit ici pas d'une
mort de vieillesse et pour certains sont plus jeunes que les filles,
il faut donc leur expliquer pourquoi ces humains ont souhaité mourir
pour discuter avec les dieux.
Après cette rencontre
hors du commun, nous déjeunerons un peu plus haut sur le volcan :
notre chauffeur jouera ainsi le rôle de la cuisinière pour nous
concocter un bon petit plat chaud.
Puis nous entreprenons
l'ascension du volcan Tunupa, non pour nous mener à son sommet (5435
mètres), mais pour atteindre le mirador à 4700 mètres
d'altitude. Cette balade en altitude est très fatigante dû au
manque d'oxygène, chaque pas demande un effort assez important. Alix
étant un peu malade, je la porterai presque tout au long du chemin
sur les épaules. Du mirador, nous sommes encore loin du sommet, mais
ça suffira pour aujourd'hui. La vue est magnifique sur cette étendue
blanche. Cela me rappelle les panorama que l'on peut voir en montagne
lorsque l'on se situe au dessus d'une immensité nuageuse blanche
couvrant la vallée. Ici, c'est cependant bien plus concret. Quelques
iles dépassent à la surface du Salar. Celle que nous avions visité,
l'ile du Pecheur (Isla del Pescado) paraît bien petite par rapport à
celles présentes à l'ouest.
Quel panorama
extraordinaire. Trop beau. On en a le souffle coupé.
Puis c'est le retour avec
la descente. Quelle simplicité d'avancer en lançant simplement le
pied en avant et en s'y laissant tomber, aucun rapport avec le fait
de devoir monter une jambe sur la pente, forcer pour basculer le
poids du corps de la jambe arrière vers la jambe avant, suivie d'une
extension de cette dernière afin de nous retrouver à 50 centimètres
d'altitude supplémentaire. Nous aurons mis deux heures à monter, la
descente se fera en 45 minutes, sans réel effort.
Une journée mémorable au
milieu d'un des paysages les plus étonnants au monde. Comme une
cerise sur un Pim's (oui, je n'aime pas les gâteaux à la crème),
cette journée marquera, par la majestuosité des lieux, notre tour
du monde.
Photo de notre ascension du Volcan Tunupa au bord du Salar de Uyuni
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