Difficile atterrissage que
nous avons subit à Buenos Aires. Pourtant, nous n'arrivions pas en
avions, mais en bus, dans la continuité de notre remontée de
l'Amérique du Sud depuis Punta Arenas. Ce trajet qui nous amène à
Buenos Aires depuis Puerto Madryn où nous avons eu beaucoup de
plaisir à voir des Lions de mer et des Pingouins , s'est dans
l'ensemble bien déroulé, comme tous les précédents. Nous sommes
en bus couchettes, avons des plateaux repas et des films pour
patienter pendant ces 18h de transport.
Mais qu'est-ce qui a donc
cloché dans ce voyage ?
Buenos Aires, nous y
rejoignions mes parents pour une dizaine de jours de visite ensemble.
Ce sera d'ailleurs l'occasion de nous alléger nos sacs en leur refilant
quelques affaires dont nous ne nous servons pas.
Buenos Aires est une
grande ville. Nous avons été suffisamment préparés à la sécurité
de nos personnes dans un premier temps et de nos affaires pour savoir
qu'il faut être particulièrement vigilants arrivée ici, comme nous
l'étions arrivé à Santiago. Mais la grosse différence avec
Santiago c'est que l'arrivée se fait ici dans un terminal de bus et
non dans un aéroport. Pas que les aéroports soient particulièrement
sûrs, mais tout de même, l'inaccessibilité de ces derniers fait
qu'ils sont moins "craignos" qu'une gare routière.
Pour sensibiliser les
filles, nous n'y allons pas par quatre chemins. Tout comme l'Inde
était un pays dans lequel les rues étaient "sales" afin
qu'elle comprennent qu'il ne fallait poser les mains nulle part que
sous leurs doigts, ici, Buenos Aires est une ville où il y a
beaucoup de voleurs et il faut donc toujours avoir un œil sur nos
affaires et toujours nous donner la main. Peut-être que cela peut
choquer le lecteur que ce discours raccourci, mais une fois dans le
voyage, il faut être très vigilant. Il est vrai qu'après un tel
avertissement, les filles et surtout Amélie, laisse entendre dans
son discours que Buenos Aires est une ville de voleurs. Non ma fille,
tous ne sont pas des voleurs, bien au contraire, mai ici, il y a bien
plus de voleur que dans d'autres ville un peu plus perdues en
Argentine. Mais si son premier réflexe est de faire attention a ses
affaires, alors, quelque part, le premier objectif est atteint, celui
qui va au plus urgent. Ensuite, tout le dialogue sera de nuancer afin
qu'elle garde une excellente opinion des Argentins tout en
surveillant ses affaires, nos affaires.
Nous arrivons donc à
Buenos Aires après une nuit passée dans le bus. Nous récupérons
nos affaires, c'est à dire deux gros sur-sacs. Le premier contient
uniquement mon gros sac-à-dos, le second contenant celui de Perrine
ainsi que les deux sac-à-dos des filles. J'ai aussi un sac-à-dos
dans lequel il y a toute l'électronique et Perrine également un
sac-à-dos de "jour", style sac à main de femme, vous
voyer, un peu fourre tout ;-)
En descendant du bus,
j'indique à Perrine qu'il faut vraiment paraître sûrs de soit et
ne pas avoir l'air perdus dans le terminal de bus à la recherche de
notre chemin. Cela peut être fatal et attirer sur nous les yeux
guetteurs d'éventuelles personnes mal intentionnée. Nous avions
d'ailleurs consulté notre guide dans le bus afin de ne pas avoir à
le sortir une fois à l'arrivée. Oui, nous sommes quelque peut
prudent. Ben si ça peut éviter des embêtements...
On en remet une couche
avec les filles. Nous prenons nos 2 gros sur-sac et les déposons
dans le terminal entre une grosse poubelle et la porte. En ouvrant
les sur-sac, j'indique à Amélie qu'il ne faut sous aucun prétexte
qu'elle ne quitte son sac et nous donne toujours la main. Ce serait
dommage que quelqu'un te pique tes jouets, non ? Imagine, Madeleine,
volée ? Non, hein ?! Alors il faut toujours avoir une œil dessus,
ok ?
"C'est à vous ce
cadenas ?"
"Heu, non" dit
Perrine à la jeune femme qui se penche près de la porte pour en
ramasser un.
"Tiens Amélie, tu ne
le perds pas des yeux ton sac, ok ? Et tu fais attention à celui de
ta sœur également."
"Ceci n'est vraiment
pas à vous ?" insiste la jeune femme.
"Non !"
répondons-nous tout les 4 en cœur en lui souriant de notre plus
beau faciès. Car à ce moment là elle a bien notre attention à
tous.
Où en étions-nous ? Ah
oui, chacun son sac sur le dos, allez... Mais à ce moment là,
Perrine remarque que le sien n'est plus parmi le tas que nous avions
formé.
Le petit sac-à-dos de
Perrine vient de nous être volé. Pendant que nous prêtions
attention à la jeune femme, une autre personne est venu se servir
dans notre dos.
Je vous passe les détails
du stress dans lequel sa propriétaire s'est mise. Courir pour
chercher. Mais où, le terminal est très grand. Courir pour
retrouver ? Mais laisser nos autres sacs ? Se séparer et couvrir un
plus large espace pour maximiser les recherches ? Mais les filles ?
Il faut rapidement se
résonner, nous ne le retrouverons pas. Nous sollicitons l'aide d'une
personne ayant voyagé avec nous pour nous trouver la police afin de
connaître la démarche à suivre dans un cas de vol comme celui que
nous venons de subir.
Nous expliquons aux
policiers la scène qui s'est déroulée dans notre dos. Le voyageur
nous sera d'ailleurs d'une grande aide pour faire l'interprète entre
notre anglais et l'espagnol compris par la police.
Nous sommes conviez à
faire une déclaration au poste situé dans le terminal. Chouette,
une gendarmerie dédiée, comme s'il fallait bien ça pour gérer
tous les problèmes pouvant survenir ici. L'arrivée au poste met
dans l'ambiance : le portrait d'une vingtaine de personnes
recherchées est affiché en grand sur le mur.
Puis vient le difficile
travail d'inventaire pour la déclaration. Trouver ce que contenait
ce sac digne d'un sac-à-main d'une parisienne voyageuse qui
accueille également tous le bazar du mari qui ne souhaite pas s'en
encombrer. Ajoutez à cela celui des filles et vous obtenez un sac
four-tout, de ces petites choses inutiles mais qui vous font
réellement défaut lorsqu'elles ne sont plus là.
Sans vous en faire
l'inventaire, nous réservons cela pour notre assurance, notre bien
le plus précieux de ce voyage s'en est allé. Non, Doudou est
toujours là, de ce côté ça va. Mais notre livre d'or, guestbook
ou carnet de voyage. Appelez-ça comme vous le souhaitez. Ce petit
carnet qui nous avait été remis lors de notre fête de départ,
dans lequel tous nos proches nous avaient écris un mot
d'encouragement et dans lequel surtout nous avions fait écrire
toutes les personnes avec lesquelles nous avions partagé un peu de
temps. Des pages écrites en hindi, en chinois, en rapa nui, et
beaucoup de souvenir.
Nos billets d'avion retour
y étaient également. Tant pis, comme ça on ne reviendra pas ;-)
Juste nos billets finaux,
pas les prochains qui nous mènerons du Brésil vers le Chili.
Ceux-là, je les avais sur moi, dans ma pochette portée au corps
contenant également nos passeports.
Car finalement, nous
avions pris quelques précautions, qui, lorsqu'il n'arrive rien se
retrouvent être superflues. Mais tout ça n'est que paradoxe, car
lorsqu'un problème se passe, on regrette de ne pas avoir pris telle
ou telle précaution. C'est ainsi que la prudence d'avoir mis de côté
nos prochains billets d'avions, actions que nous réalisons à chaque
nouveau vol effectué, nous permet de ne pas avoir de souci pour le
prochain vol. Mais finalement, ce n'est que repousser le problème au
vol suivant. Pourquoi ne pas avoir mis tous nos billets dans cette
pochette alors ? La
réponse est ici.
Ha oui, puis j'oubliais.
Il y avait dans ce sac pas moins de 80 cartes postales... écrites et
prêtes à poster... A destination de nos familles, amis et personnes
inscrites à notre opération "Cartes Postales". Rageant...
Finalement, nous aurons allégé nos affaires un peu plus tôt que prévu. La suite de notre voyage
fera appel à bien plus de vigilance de notre part, parfois avec un
peu de paranoïa, mais finalement, depuis, il ne nous ait rien arrivé
d'autre... enfin si un autre petit incident, au Brésil, mais je
vous le réserve pour plus tard donc.
Nous aurions pu avoir le
même souci à Paris. C'est ainsi qu'on explique à Amélie qu'à
Paris, il ne nous est jamais rien arrivé, car, entre autre, nous
n'avions pas de gros bagage sur nous et l'étiquette "touriste"
sur le front, mais que dans cette ville tant aimée, il y avait
également souvent des vols.
Comme promis, après la
visite de l'hôpital de Jaipur, nous avons pu vous dégotter un
rendez-vous pour visiter la gendarmerie.
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