Au sud de Puerto
Madryn, ville où nous logeons, se trouve Punta Tombo, une
réserve dans laquelle séjourne une colonie de quelques 500 kPM !
Quoi, vous ne savez pas ce qu'est cette unité de mesure mondialement
connue qu'est le PM ? Il s'agit du Pingouins Magellan et l'on
dénombre alors près de 500 kilo Pingouins Magellan, soit 500 milles
Pingouins Magellan !
Le trajet, même s'il est
comparable en terme de distance totale à parcourir par rapport à la
Péninsule Valdes, est beaucoup plus agréable : la route est
pratiquement entièrement goudronnée, seuls 22 petits kilomètres de
piste récalcitrante ponctue le voyage. La route est d'ailleurs
toute récente, inaugurée courant 2008. Et hop, 400 km de plus pour
cette nouvelle journée.
L'accès à la réserve
est payante, comme celui à tous les parcs nationaux de la
Patagonie. La formalité effectuée, nous sommes guidés par
un chemin qui nous mènera de l'autre côté de la colline nous
masquant actuellement le bord de mer. Il nous est précisé de ne pas
sortir du chemin, ni d'approcher les pingouins à moins d'un mètre,
et l'on comprend pourquoi dès nos premiers pas : les pingouins
vivent ici... et traversent sans regarder ni à gauche ni à droite.
Le paysage est constitué
d'un sol relativement aride parsemé de nombreuses touffes d'une
plante qui constitue finalement le toit d'un nid de manchot qui aura
creusé un trou afin de s'y blottir. Sous chaque touffe, un nid qui
abrite un pingouin, voir deux. Le chemin de la visite fait un tour au
milieu de cette colonie sur quelques deux kilomètres et nous emmène
jusque sur le haut d'une petite falaise de 4 ou 5 mètres,
surplombant la plage où certains pingouins bronzent avant un petit
bain dans les vagues de l'océan. C'est d'ailleurs très amusant de
les voir se baigner et jouer dans l'eau, car il s'agit bien à cette
période d'un loisir et non d'une plongée pour se nourrir. Une vague
arrive, ils plongent à sa base et ressort juste derrière après
avoir fait un retourné triple axel. Certains font la planche,
d'autres se laissent porter par le mouvement des vagues. Je n'en ai
vu aucun avec une planche de surf, surement que les vagues n'était
pas assez grandes pour pratiquer ce sport en cette belle matinée.
A la fin de la période de
reproduction, les manchots migrent à plus de 6000 km des côtes pour
se nourrir. Entre avril et septembre, ils ne toucheront pas la terre,
sauf s'ils sont malades. Nous avons de la chance des les voir encore
présents, juste avant leur long périple annuel.
Certains Manchot arbore
encore un duvet de plumes qui leur pousse afin de les protéger du
froid lorsqu'ils sont hors de l'eau. Ce duvet est incompatible avec
la baignade, ils doivent donc attendre que ce dernier ne tombe
totalement afin de pouvoir envisager nager à nouveau. Leur pelage
résultant est ainsi lui étanche et leur permet de se protéger du
froid de l'eau, cette fois-ci. Nous avons ainsi vu quelques spécimen
complètement revêtus de duvet, d'autres, pour majorité, l'ayant
perdu totalement et certains, avec un duvet pour moitié tombé. Les
plus rigolos sont ceux pour lesquels 3 plumes de duvet restent
plantées sur leur crane, à l'indienne.
La jolie colonie de
Pingouins, nous remercions les papas et nous remercions les mamans
(pingouins). Tous les jours, nous voudrions que ça
recommenhenhenhence.
Yougadi, gadi, gada.
Photos
des vacances de la colonie de Pingouins de Punta Tombo
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