Nusa
Lembongan est une toute petite île de 4 km de long au large de
Sanur. Elle est recouverte pour un quart de son territoire par une
mangrove, sorte de crique où l'eau ne dépasse pas les
20 cm de profondeur, et ce d'une couleur translucide sur sable blanc
: magnifique !
De
nombreux arbres la recouvre, rendant ainsi un espace vierge de
l'homme aux nombreuses espèces animales qui la peuple.
Pour
y accéder, plusieurs solutions :
-
Depuis
Sanur, en bateau public. Pas cher, 55 000 Roupia par personne.
-
Depuis
Padang Bai, pas de bateau public direct. Ce port de Bali dessert
Nusa Penida, île voisine de Nusa Lembongan, plus grande, mais
presque déserte de vie humaine. Pour n ous rendre à
Lembongan, il faudrait alors prendre le bateau public pour Nusa
Penida, prendre un chauffeur si on en trouve un pour nous conduire
de l'aure côté de l'île où il faudrait
négocier avec un pêcheur pour qu'il nous prenne sur son
bateau afin d'atteindre notre objectif
-
La
dernière solution, celle retenue, fût de négocier
avec un pêcheur de nous conduire depuis Padang Bai jusqu'à
Nusa Lembongan. Temps prévu de transport : 50 minutes. Coût
de 350 Roupia annoncé, mais vite descendu à 300.
Négociation ferme à 250 Roupia.
Nous
souhaitions en effet partir de Padang Bai, bien plus près de
Amed (là où j'ai plongé) que Sanur.
La
course est négociée avec plusieurs pêcheurs sur
la plage, le prix souhaité, en dessous de toutes les offres, a
été proposé au bluffe, au gérant de
l'hôtel. C'est quand même bien plus pratique si l'on doit
partir tôt que le pêcheur vienne nous prendre devant
notre logement, notre hôtel étant sur la plage. Prix
accordé, départ prévu pour le lendemain, 8h car
la mer est bien plus calme le matin.
Nous
avions déjà eu l'occasion de faire une balade avec ce
type de bateau de pêcheur, lors de la sortie "dauphins".
Nous n'avions eu que très peu de projection d'eau dans ce
bateau pourtant bien exposé. Nous partons donc confiant, en
ayant juste pris soin de couvrir nos 2 gros sac avec la house pluie
intégrée. Première fois que nous l'utiliserons.
Les autres sac ? Oh, pas de problème la mer sera calme.
Le
pêcheur nous attend bien à l'heure prévue. Nous
chargeons les sacs. L'eau est ultra transparente. Nous apercevrons
quelques poissons multicolores, et pas que des petits, à moins
de 5 mètres du rivage. L'appareil photo est sorti.
Il
sera vite caché sous mon t-shirt avant que je me décide
à le ranger dans le sac à dos. Au première
éclaboussures, le pêcheur s'est un peu excusé. Ce
n'était rien à côté de ce qui nous
attendait. Les premières vagues ne se seront pas calmées
jusqu'à notre arrivée sur l'île.
Oui,
je coupe court le suspens, mais si vous lisez ces ligne, vous savez
déjà que nous avons survécus ;-)
Ben
nous ne faisions pas les fiers dans cette petite embarcation, avec
des filles sans gilet de sauvetage, bien sur, dans une eau
capricieuse dès le matin, et avec le ciel qui commençait
à s'assombrir. L'eau se projetait de plus en plus dans le
bateau, sorte de petite pirogue avec 2 bambous opposés pour
garder l'équilibre. Nous ne pouvons tenir que les uns derrière
les autres, impossible de s'assoir à côté d'une
autre personne. Les filles seront vite cordialement invitées
par leur père à s'assoir sur le fond, afin de limiter
le risque de se voir passer par dessus bord.
Oh,
les vagues n'étaient certainement pas bien grandes. Mais dans
une petite barque comme la notre... A mi chemin, tout passe par la
tête. N'est-ce pas un peu imprudent de prendre le bateau de la
sorte avec nos jeunes enfants Mi-mi et Li-lix ? Qu'est-ce qui reste
si Mi-mi tombe à l'eau ?
Nous
arriverons... heu, comment dire... mouillé sur l'île des
démons. Trempés d'eau de mer. Les sacs également,
même si on a quand même réussit à limiter
les dégâts. La traversée aura durée 1h30.
C'est marrant de se dire que pendant cette petite balade matinale, on
se dit : "tiens, ça fera un article intéressant,
avec ce qu'il faut de moment difficile sans que cela soit au péril
de nos vies. Enfin, j'espère..."
Fraichement
débarqués sur la plage côté Ouest de
l'île, notre mission est de trouver notre hôtel, ce qui
nous permettra de faire sécher nos affaires. Nous sommes d'ors
et déjà par un balinais qui nous propose toute sorte de
locations. Son doigt pointé vers une enseigne situé à
dix mètre de nous sera notre guide pour trouver l'hôtel
que nous recherchions. Nous y resterons deux nuit. Confort sommaire :
pas de chasse d'eau, pas d'eau chaude, pas de lavabo, mais cela nous
convient. Remarquez les progrès accomplis depuis trois mois.
Une
petite balade le long de la côte, nous permettra de rêver
un peu face aux villas en location avec piscine à débordement
et vue imprenable sur la crique.
Nous
avions été impressionnés par la spiritualité
des balinais sur l'île de Bali, ici nous avons l'impression
qu'ils vivent uniquement pour cela. Les temples se succèdent
dans la ruelle principale, et de nombreuses cérémonies
y prennent place tout au long de la journée.
La
vie y est très paisible, les seuls véhicules à
moteur y sont des mobylettes.
Au
bout de la rue un chemin, au bout du chemin une allée, et au
bout de l'allée le Café Rawe Mangrove. Sur le trajet,
les habitant font sécher les algues qu'il cultivent dans la
mer, rendant certaines plages inaccessibles aux bateaux. Ces algues
seront destinée à la cosmétique. La précarité
de leurs habitations de paille, et considérant le prix du
produit fini, nous pensons qu'ils gardent jalousement leurs lingot
d'or cachés sous le sable.
Le
paradis existe, il est au bout du monde, Saint Pierre n'y était
heureusement pas.
L'eau
translucide de la mangrove, nous laisse découvrir la vie
aquatique simplement chaussés de nos claquettes. Poissons
grillés, cocktails, sieste et rédaction du présent
article au rythme de la marée montante. Elle est pas belle la
vie ?
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