ça fait des choses à
raconter. Dommage que cela soit si douloureux pour l'être aimé.
Mais c'est maintenant du passé, Perrine va beaucoup mieux.
Elle est encore sous traitement, mais n'a plus de signe de
l'allergie. Cet épisode nous a conduit à tester pour
vous un hôpital Indien.
Une rapide visite chez le médecin
pour un mal de ventre nous avait déjà permis de visiter
une partie de l'hôpital. Le médecin est une connaissance
du propriétaire de la guest house. Un coup de fil nous permet
de nous assurer de passer rapidement pour une consultation...
publique. En effet, nous nous retrouvons dans la salle de
consultation. Celle-ci est juste en face de l'escalier d'entrée
de l'hôpital, ses murs sont vitrés et la porte est
grande ouverte lorsque le médecin osculte Perrine. D'autres
patients viendront d'ailleurs demander conseil sur une prescription
pendant cette consultation. Le mobilier est rustique, mais semble
propre. Le bureau du docteur est un véritable champ de
bataille (mais moins que celui qu'avait Perrine en France ;-), mais
il a l'air de s'y retrouver.
La prescription en main, direction la
pharmacie... C'est la porte d'à côté. La
pharmacie est en effet dans l'hôpital, 1,5 m à côté
du cabinet de consultation. Pratique ! Les médicaments sont
donnés au compte goûte. Besoin de 5 comprimés ?
On nous en donne 5.
2 jours plus tard, après une
nuit blanche, Perrine retourne à l'hopital, cette fois-ci, non
pour une simple oscultation, mais pour une réelle
hospitalisation. Je suis appelé par notre logeur revenu me
cherché pour m'informer que Perrine était en crise.
Juste le temps d'expliquer aux filles que je reviens quelques temps
plus tard et je suis partis. Le plus dure est de le faire avec le
sourire, assurance et surtout rassurer les enfants alors qu'on ne
l'ai pas du tout.
L'hôpital n'a aucun rapport avec
nos standard occidentaux. Pourtant, après 3 semaines
d'immersion en Inde, ma référence a considérablement
changée et je trouve cet hôpital propre. Le terme
d'hôpital m'évoquerait plusieurs grands bâtiments
blancs avec différents services, etc. Non, ici, c'est grand
comme une maison avec sous sol, rez-de-chaussé et 1 étage.
Ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas polyvalent. Un cabinet
d'oscultation, une pharmacie (pièce de 9m2), 4 salles de
soins, une salle pour les rayons X, et quelques chambres. Une femme
accouchera d'ailleurs pendant la nuit que passera Perrine dans cet
hôpital.
Je déteste les hôpitaux.
Pas pour l'aspect maladie, mais vraiment, je ne comprends pas
pourquoi les murs sont toujours blancs.. en France. Ici, les murs
sont peints en bleu foncé sur la première moitié
et blanc le reste. Ben, c'est dingue ce que l'on s'y sent beaucoup
mieux !
Je trouve Perrine allongée sur
une table de soin, une Indienne lui massant les pieds avec des blocs
à glacière, vous savez, ceux que l'on utilise en
camping.
Il est également très
agréable de ne pas voir des blouses blanches partout.
L'infirmière, en sari. Y'a pas à dire, la couleur, ça
remonte le moral. Dans cette même pièce, une jeune femme
fera une petite apparition, le temps qu'elle aille mieux. Un mal au
cœur ? L'infirmière lui montre la gamelle située en
dessous de la table de soin sur laquelle se trouve Perrine.
Heureusement elle ne l'aura pas utilisé. Je redoutais que
Perrine ait besoin de piqures. Elle en aura finalement eu un bon
paquet, avec une prise de sang et une perfusion. L'utilisation de
seringue neuve est rassurant. Il s'agira cependant de la même
réutilisée pour d'autres injections au cours de la
journée (sur Perrine). L'hygiène est relativement bien
respectée, même si ici comme à la guest house, le
ménage se fait avec une serpillière et de l'eau, sans
détergent.
Le petit lézard sur le mur du
cabinet médical et la petite souris qui traverse le couloir
rappellent que tout n'est pas blanc, mais je reste confiant dans le
professionnalisme des infirmières et la propreté du
matériel utilisé.
Tout est à payer d'avance, du
moins pour le consommable nécessaires aux soins. Perrine a
besoin d'un perfusion, j'achète donc à la pharmacie les
injectables qui seront ensuite administrés à Perrine
par l'infirmière. Perrine est placée dans une chambre
"private room" alors qu'en face c'est une chambre de 6
lits.
24 heures d'hospitalisation dont une
nuit, 2 consultations généralistes, une consultation
d'un dermatologue et une vingtaine de produits achetés à
la pharmacie. Dites un prix ?
Trente euros.
Ils rachètent même les
médicaments qui n'aurait pas été utilisés.
Au comprimé près.
Voilà pour cette petite visite
touristique. Ne manquez pas la semaine prochaine la visite d'une
prison que j'aurais le plaisir de vous présenter en détail.
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