Après
avoir approché par bateau d'immenses glaciers , nous allons à la
rencontre terrestre du glacier Perito Moreno. Son front mesure 5 km
de large et 60 m de haut, sa superficie est de 195 km2, la même que
Buenos Aires.
Cet
immense glacier vient terminer sa course dans le lac Argentino,
vraiment très proche de la rive opposée, permettant de l'observer
de face, les pieds sur terre. Plusieurs niveaux de passerelles
permettent de l'observer de différents points de vues. Splendide. Ce
glacier avance en permanence, de quelques 2 mètres par jours !
Nous
sommes donc à la chasse des chutes de blocs de glace, appareils
photos à la main. Évidement, les blocs tombent là où nous ne
sommes pas, et le constatons par le bruit dégagé et les remous à
la surface de l'eau. C'est décidé, nous ne partirons pas tant que
nous n'aurons nous aussi eu un tel spectacle. Le soleil va bientôt
se coucher, tant pis... on attend. Après une longue attente dont je
vous épargnerai la sensation, une chute s'offre à nous. C'est bon,
on peut... bien attendre une seconde chute ;-) L'attente sera encore
plus longue, nos doigts frigorifiés rivés sur les déclencheurs
s'en souviennent. Nous aurons le droit à une chute sympathique, le
soleil a cependant abandonné avant nous.
Francisco
Pascasio Moreno était un grand scientifique et explorateur argentin,
il a laissé son nom au glacier et à un parc national au nord de la
province de Santa Cruz, c’est lui qui a baptisé le Lago Argentino.
Une
excellente journée à l'air glaciaire mais pourtant ensoleillée.
Photos de notre rencontre avec le glacier Perito Moreno
Un
glacier, en 2 mots et un schéma.
Un
glacier se forme par le tassement des couches de neige qui
s’accumulent, s’écrasent, expulsent l’air qu’elles
contiennent pour se transformer en une masse compacte de glace. Sous
l’effet de la gravité, le glacier glisse lentement sur sa pente,
entre les parois rocheuses, et peut atteindre des proportions
gigantesques comme les glaciers
Perito Moreno, Upsala, Viedma.
Plus la glace est compactée, moins la lumière blanche peut
s’infiltrer, seuls les rayons de longueur d’onde courte peuvent
passer, donnant cette couleur bleue très particulière. Lorsque
la glace touche la terre, obstruant le bras du lac, la pression de
l’eau provoque une rupture, ce que l'on peut voir sur l'animation en flash que j'ai trouvée sur le net (cliquez sur les différentes étapes 1,2,3,4...) :
Au fil des
millénaires, les glaciers charrient et emprisonnent des roches, des
pollens, des sédiments qui en font des témoins précieux pour
l’histoire de la Terre.
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