33 heures de bus ! Si, si,
c'est possible ! Ne faites pas ces yeux là, cela ne fait qu'une
seule journée ... et deux nuits. Et puis les températures seront
plus clémentes au nord ! Un peu de courage, nous nous sommes bien
fatigués à El Chalten pour dormir coute-que-coute.
A l'annonce des heures de
bus, nous avons été un peu décontenancés, mais nous nous sommes
fait à l'idée, ce sera le plus long trajet de bus que nous
réaliserons. Les prix diffèrent beaucoup, et le temps de trajet
également, nous optons pour un trajet de 2 nuits et 1 journée
plutôt que de deux jours (avec nuits à l'hôtel entre les deux), et
une compagnie qui ne fait pas payer les filles ... elles seront donc
sur nos genoux ! Il faut dire que dans les bus, le prix est à la
place, si les filles payent, cela double le Budget transport. Bon,
OK, ce n'est pas un bus couchettes, c'est un bus régulier avec des
sièges qui s'inclinent à peine, mais ça fait des souvenirs. A
l'abri bus d' El Chalten, la moyenne d'âge est de 25 ans, les filles
sont les seules enfants.
De même que la légendaire
route 66 des États-Unis, la route numéro 40 est un symbole et un
emblème de l'Argentine.
La
"Ruta Nacional 40" est une importante voie routière
d'Argentine qui traverse le pays du nord au sud, depuis le Cabo
Vírgenes (cap des vierges) à l'extrême sud de la Patagonie
jusqu'à La Quiaca à la frontière bolivienne. C'est une grand route
mythique qui court parallèlement à la Cordillère des Andes en
reliant les parcs nationaux les plus importants.
C'est la route la plus
longue du pays, elle fait plus de 4928 km.
En 2006, la route nationale 40 était
revêtue à 48%... mais pas dans les provinces que nous traverserons
!
C'est ainsi qu'à 4 heures du matin, la
première nuit, le bus est resté littéralement scotché dans la
boue ! Ne rigolez pas, c'est pas drôle ! Vers 9 heures du matin, une
fois le soleil levé, le chauffeurs demande aux hommes de sortir pour
pousser et aux femmes de se mettre d'abord sur le côté droit du
bus, puis à l'avant. Voici donc une petite vingtaine de mecs à
peine réveillés qui sortent dans une boue qui leur arrivent aux
genoux, pour pousser un bus en travers sur la piste (oui, je ne parle
plus de route à ce niveau là !). Ajoutons à cela, un autre camions
enlisé à côté de nous, et qui passera à 10 cm du bus quand
celui-ci avancera de quelques mètres une première fois. Amélie
sait à présent comment on sort un tel engin de la boue : on ramasse
des branches et des herbes sèches sur le bas côté et on les met
devant les roues !
Après 25 minutes de durs labeur pour
ceux qui poussent, pas ceux qui filment (n'est-ce-pas Cyril), le bus
est sorti d'affaire... mais super sale ! Imaginez une trentaine de
personnes ayant piétiné dans la boue, qui remontent à bord du bus
sans tapis pour essuyer les chaussures boueuses.
Le bus ayant pris du retard, la
compagnie sépare le groupe en deux : un groupe pour le Chili,
l'autre pour Bariloche. Cela nous économisera 4 heures, et nous
héritons d'un bus propre pour la dernière nuit.
Nous arriverons donc à Bariloche à
l'heure prévu, ce qui parait incroyable pour 33 heures de bus et un
embourbement, fatigués mais heureux d'enlever les collants et
grosses chaussettes.
Photos de notre trajet épique de 33 heures en bus sur la Routa 40
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